Depuis sa création en 1972, l’Ecole Nationale de l’Industrie Minérale n’a cessé d’évoluer pour répondre aux besoins du marché national en ingénieurs polyvalents de haute qualité, aptes à exercer leurs fonctions dans un environnement marqué par la mondialisation.
En effet l’ingénieur ENIMiste est un acteur économique dont la vocation est de concevoir, d’implanter, de gérer, de diriger des systèmes industriels d’envergure. Son profil lui permet ainsi d’intégrer rapidement des secteurs d’activités variés, et de s’adapter à un monde en perpétuelle
Initialement, la mission principale de l’ENIM a été de former des ingénieurs pour le secteur minier et l’industrie minérale. Ainsi entre 1975 et 1983, 447 ingénieurs ont été formés dans les domaines de la Géologie, des Mines et traitement des Minerais et 61 ingénieurs dans le domaine de la métallurgie. Cette dernière spécialité a été créée en 1977 pour accompagner les efforts du pays dans le domaine de la sidérurgie et du développement de l’Industrie métallurgique lancée à cette époque. La majeure partie des ingénieurs formés entre 1972 et 1983 ont effectivement fait carrière dans les secteurs ayant trait à la mine, l’industrie minérale et métallurgique (OCP, ONA, ONCF, ONAREP, BRPM, Ministère de l’Energie et des Mines…). Le cursus de formation de ces ingénieurs a été étalé sur 4 ans répartis en deux cycles :
- Le premier cycle ou années préparatoires comprend 2 année d’études, au cours desquels un enseignement intensif, axé sur les matières scientifiques de base est dispensé aux élèves ingénieurs. A la fin de la seconde année les élèves ingénieurs choisissent définitivement un des quatre options.
- Le second cycle ou année de spécialité comprend un enseignement dynamique axé sur les études de spécialité.
En 1983, l’ENIM a vu la création de deux nouveaux départements, à savoir l’Electromécanique et le Génie Chimique Energétique, afin de répondre aux besoins nationaux dans ces domaines. En effet au début des années 80, l’industrie nationale, de même que le secteur minier, a connu un développement et modernisation dans les outils de production nécessitant l’intervention d’un nouveau profil d’ingénieur : Electromécanique. De même que l’industrie chimique et de transformation a connu un élan remarquable (avec notamment le lancement des projets Maroc Phosphore II, III et IV), ce qui a justifié et incité à la création du département Génie Chimique Energétique. A la même période Le département Métallurgie a été transformé en Génie des matériaux, le département Géologie en Sciences de la Terre et les départements Exploitation des Mines et Valorisation des minerais ont été fusionnés en un seul département : Département Mines, assurant une formation polyvalente en Génie Minier. Le cursus de formation a été étalé sur six ans après le baccalauréat:
- Les deux premières années sont réservées à une formation scientifique de base axée sur les mathématiques, la physique et la chimie.
- La troisième année est consacrée aux sciences de transfert et permet de consolider les connaissances acquises. Après ces trois premières années les élèves-ingénieurs sont orientés vers l’une des spécialités de l’Ecole.
- Les trois dernières années sont réservées au cycle de spécialités comprenant des années de formation technologiques de base spécifique à la branche choisie.
En 1990, une réforme des études a eu lieu pour s’adapter à la suppression des cycles des années préparatoires dans les écoles d’ingénieurs et la création des centres de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à l’échelle nationale. Ceci a conduit l’ENIM à mené une profonde réflexion sur son cursus de formation. Le régime transitoire proposé et approuvé par les conseils de perfectionnement et d’administration a été de :
- Pas d’admission en octobre 1987 en 1ère année afin d’éviter la sortie de deux promotion en juin 1992.
- Les promotions en place continueront le cycle entamé de 6 ans d’études.
- Pas d’admission des lauréats des CPGE en octobre 1989 en raison de la suppression de la 3ème Année d’2tudes.
- Admission dans le nouveau cycle de 3 ans à partir d’octobre 1990.
Ainsi la formation à l’école est passée de six à trois ans, et les programmes de certaines spécialités ont été revus et adaptés à ce nouveau système et aux nouveaux besoins : le département Génie Chimique Energétique a été transformé en Génie des Procédés Industriels, avec une ouverture sur l’industrie de transformation d’une manière générale et la création en son sein de deux options de formation : Procédés et Energie.
En 1990 aussi, le département informatique a vu le jour, ce département a bien contribué et contribue encore aux efforts d’informatisation et du développement de l’utilisation des technologies de l’information dans l’industrie nationale. En effet, les lauréats de ce département, qui sont chaque année en nombres croissants, sont actifs dans tous les secteurs de l’industrie nationale : les grandes entreprises et offices, l’administration, les PME-PMI, l’industrie de service, les sociétés de développement informatique, les banques, etc…
Il est à noter aussi que le département Sciences de la Terre a assuré des formations spécifiques, d’une trentaine d’ingénieurs, en Géologie Pétrolière entre 1997 et 1999, suite à une convention avec l’Office National de Recherches et d’Exploitations Pétrolières (ONAREP) et en collaboration avec ce dernier.
En 1996 a été initiée une autre réforme des études visant à créer de nouvelles spécialités et à former des ingénieurs polyvalents et pluridisciplinaires pouvant répondre aux nouvelles exigences du marché du travail. Cette réforme avait pour principaux objectifs :
- Création de nouvelles options pour répondre aux besoins de l’industrie nationale et du marché de l’emploi.
- Former des ingénieurs capables de s’adapter aux mutations rapides que connaît le monde du travail.
- Renforcement des enseignements des sciences économiques et sociales
- Renforcement de l’enseignement des langues et techniques de communication
- Généralisation de l’enseignement d’informatique et des technologies de l’information à toutes les options
- Introduction de nouvelles matières, à caractère général, dans le cursus de formation en tronc commun (Informatique Industrielle Maintenance, Systèmes de Production, Gestion de la Qualité, …)
Suite à cette réforme, initiée en 1996 et complétée en 1999, une douzaine d’options ont été créées dans les six départements de l’école couvrant pratiquement toutes les disciplines de l’ingénieur. Certaines de ces options sont nouvelles (Maintenance Industrielle, Systèmes de Production, Matériaux et Contrôle Qualité) d’autres ont été restructurées (Génie Géologique, Aménagement, Exploitation et Protection du Sol et Sous-Sol, Ingénierie des Procédés etc..).
Dans le cadre de la nouvelle architecture pédagogique nationale (Système LMD), 11 filières présentées par l’ENIM ont été accréditées par Commission Nationale d’Accréditation de l’Enseignement Supérieur (CNACES) :
- Génie Informatique
- Systèmes de Production
- Electromécanique avec 2 options Electromécanique et Maintenance Industrielle
- Génie Energétique
- Ingénierie des Procédés
- Management Industriel
- Environnement et Sécurité Industriels
- Matériaux et Contrôle Qualité
- Mines avec l’option Aménagement, Exploitation et Protection du Sol et sous Sol
- Génie Hydro-Géotechnique
- Génie Mécanique et Développement
Dans le cadre des mesures d’accompagnement à la stratégie énergétique nationale, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et suite aux différentes discussions et réunions avec les responsables de l’ENIM, le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement a décidé (lettre du 31/05/2010) de procéder à une orientation complémentaire dans la formation du cycle d’ingénieur d’Etat au sein de l’ENIM.
Ainsi, dès la rentrée universitaire 2010-2011, une nouvelle option intitulé « Energies Renouvelable » a été mise en place pour les élèves ingénieurs les plus méritants des filières Electromécanique, Maintenance Industrielle et Ingénierie des procédés.
Cette option a pour objectif de former des ingénieurs capables de maîtriser les techniques des systèmes énergétiques, réaliser un diagnostique des besoins d’une installation industrielle, proposer des solutions alliant efficacité énergétique, impact environnemental et rentabilité économique, appréhender la normalisation, la réglementation, les aspects fiscaux et les stratégies de marchés applicable dans le domaine énergétique.